dimanche 22 mars 2009

[STANDARD] OWASP - Episode 10

Nous y sommes ! La dernière étape avec la fin de notre aventure sur la méthodologie OWASP. Après avoir vu un grand nombre de points à contrôler - de la collecte d'information à l'exploitation d'injections - il ne nous reste plus qu'à voir les attaques possibles sur AJAX. Je finirai par un résumé très rapide sur la vision de la norme pour la partie "post-pentest".


1 - Avant-propos

Dixième épisode ! Hé oui, nous y voilà ! Il synthétise la section 4.11 de la norme. J'irai très vite car je ne suis pas un expert AJAX ;) Mais il me fallait être exhaustif en abordant tous les chapitres de la méthodo. Pour finir, je décrirai brièvement la partie 5 de l'OWASP à propos du travail d'un pentester une fois les tests réalisés.


2 - Phase de tests actifs 9 - tests sur les applications AJAX


AJ-001 - Les vulnérabilités d'AJAX

Notre démarche consiste dans un premier temps à explorer les vulnérabilités potentielles sur les applications AJAX ou du moins, de contrôler qu'il n'y a pas de faille exploitable par un attaquant. Pour s'en assurer, nous devons couvrir un champ assez large de recherche car les applis AJAX sont concernées par de nombreux vecteurs d'attaque :
  • Les attaques de type injection (cf. épisode 7) : ex ; SQL / XSS /CSRF ;
  • Les dénis de services (cf. épisode 8) ;
  • Attaque côté client (navigateur). Surveiller les nouvelles failles ! (ex : www.securityfocus.com).

AJ-002 - Tests sur les applications AJAX


Il n'y a pas de méthode précise ici mais nous donnerons quelques pistes. La première est de travailler avec un proxy local (ex : paros). Comme pour tout type d'application WEB, ce genre d'outil nous permet souvent de trouver "ce qui cloche". Du moins, cela nous permet de mieux comprendre l'application.
La deuxième piste est de trouver les erreurs ou les lacunes dans le code JavaScript. Cette fois, nous pourrons utiliser une extension de Firefox comme Firebug. L'objectif est de trouver les failles dans le code qui nous permettront de réaliser des injections.


3 - Après les tests ...

La réalisation des tests constituent le coeur de la prestation d'un test d'intrusion d'une application WEB. Cependant, le résultat final, c'est le rapport.

3.1 - Étude des faille

Cependant, le résultat final, c'est le rapport. L'OWASP propose six étapes pour étudier une faille :

Étape 1 : Description et identification du risque pour la faille trouvée

Par exemple, atteinte à l'image de la compagnie, pertes financières, etc...

Étape 2 : Estimation de la probabilité

Est-il envisageable qu'une telle attaque se produise ? Si oui, dans quelle mesure ? Par exemple, s'il existe un gain financier à la clé, un attaquant sera plus motivé à attaquer la cible en question.
Deuxième cas : imaginons une attaque distante. Si la compagnie a bien sécurisé les accès extérieurs avec pare-feu correctement configuré et plateforme de protection WEB, l'attaque aura moins de chance de succès.

Étape 3 : Estimation de l'impact sur l'entreprise

Les risques identifiés doivent être évalué. Nous apportons un coefficient différent selon que une ou plusieurs personnes peuvent être touchées par l'exploitation de la faille étudiée. Les impacts financiers consistent-ils en une perte d'une journée de production ou d'une durée plus longue ?

Étape 4 : Estimation de la sévérité du risque.

sévérité risque = probabilité d'exploit (étape 2) * impact (étape 3)

Nous obtenons une criticité de "Faible" à "Critique".

Étape 5 : Recommandations

Il est temps ici d'apporter les solutions pour corriger les failles. Les recommandations devront tenir compte du contexte du client afin qu'elles puissent être réalisées.

Étape 6 : Personnalisation

L'idée est ici d'affiner l'étude en donnant un point de vue personnaliser pour le client : des solutions adaptées au secteur, aux besoins et à l'évolution de l'entreprise.

3.2 - Écriture du rapport

Nous découpons le rapport en trois points :
  • une partie destinée aux managers (avec une synthèse des tests) ;
  • une partie technique pour les équipes opérationnelles ;
  • la réalisation des tests proprement dite en tenant compte du travail effectué en 3.1.

Conclusion / En résumé

Pour conclure sur les dix posts à propos de la méthodologie OWAP, je dirai qu'il s'agit pour moi de la seule norme éprouvée dédiée aux applications WEB. Elle a l'avantage de traiter tous les types de tests les plus communs (ex : injections) et les tests attraits aux nouvelles technologies WEB (ex : application AJAX). Ensuite, elle aborde tous ces sujets d'une manière très technique (partie 4 du document) mais aussi les parties environnantes pour proposer un test d'intrusion complet (contexte des tests, évaluation des résultats, écriture d'un rapport).
Bref, un fil conducteur très intéressant pour qui souhaite mener un test d'intrusion d'application WEB de manière rigoureuse.

jeudi 19 mars 2009

[STANDARD] OWASP - Episode 9

A grand pas, nous arrivons à la fin de notre étude sur la méthodologie OWASP. Dans ce neuvième épisode, nous traitons des Web Services. Mine de rien, c'est fou tout ce qu'ils peuvent nous permettre de faire ! Mais comme toujours, tout dépend de la sécurité de leur implémentation. Alors, prêt à tester ?


1 - Avant-propos

Dans la norme OWASP, il s'agit de la section 4.10. Nommée Web Services Testing - WS, elle aborde les grands axes d'attaques des services en question de leur découverte à leur exploitation en sept points.


2 - Phase de tests actifs 8 - tests sur les Web Services


2.1 - Collecte d'information sur les Web Services

Si nous ne connaissons pas la localisation des Web Services sur le serveur WEB hôte et que celle-ci n'est pas triviale, il nous faudra la trouver. Pour cela, plusieurs moyens s'offrent à nous :
  • grâce à notre ami Google avec un requête du type :

inurl:wsdl site:nom_cible


Sinon, nous pouvons tenter de les trouver avec les chemins, nom et extensions bien connus Pour cela, prendre les URLs connues et ajouter (combiner) :
  • /services/
  • nom_services
  • wsdl, uddi, disco, etc. Essayer aussi en les précédant d'un "?"

2.2 - Tests des WSDL

Une fois repérés les WSDLs, nous aurons accès à leur description. Ce qui nous intéresse alors, ce sont :
  • les noms des opérations (avec éventuellement leurs paramètres) ;
  • les URLs et/ou adresses IP fournies (adresses externes ou internes ...).

Pour cela, deux outils peuvent nous être utilise : WebScarab (en version complète) et WSDigger.


2.3 - Structure des fichiers XML

La description des WSDL est enregistrée au format XML. Le présent paragraphe s'attache à la bonne constitution de ces fichiers XML. Pour cela, nous allons vérifier les points suivants :
  • Le fichier est-il correctement formé ? Les balises sont-elles correctement fermées ?
  • Des éléments permettent-ils d'injecter des données larges ?
  • Des éléments permettent-ils d'injecter des binaires (éventuellement en base64) ?
  • Des éléments permettent-ils de lancer des injections malicieuses (voir Épisode 8) ?


2.4 - Attaque XML Content-Level

Suite à l'analyse effectuée dans l'étape précédente, nous allons tenter d'exploiter les vulnérabilités potentielles repérées. Le but est de s'amuser avec les paramètres et de les transformer à notre guise pour tester le comportement du serveur et/ ou de mener des attaques. Cela suppose néanmoins de pouvoir intéragir avec les WSDL.
Nous allons illustrer nos propos avec le screenshot suivant (avec WebScarab) :


Pour commencer, nous choisissons le WSDL que nous voulons tester (WSDL :). Puis, on choisit l'opération qui nous intéresse (1). Ensuite, On change la valeur du paramètre souhaité (2). Nous chargeons l'outil de créer la requête SOAP associée en cliquant simplement sur "Execute" (3). Le résultat est fourni en (4).


2.5 - Requête HTTP GET

Cette fois, nous tentons de modifier les paramètres via l'URL directement. indirectement, notre but est d'agir sur le WSDL. Alors, dans les paramètres, nous modifierons les valeurs fournies dans les requêtes en GET ou mieux, d'exécuter des commandes précédées du séparateur approprié (e.g. & ' ; ou |). Par exemple, la commande pourrait être lancée par la procédure master..xp_cmdshell d'un MSSQL :

' exec master..xp_cmdshell + commande


2.6 - Requête SOAP avec attachement

Un peu plus complexe que l'étape 2.4, il s'agit ici de forger une requête SOAP aussi à destination du WSDL cible à la différence près que nous cherchons à incorporer un attachement dans la requête. L'objectif est - par exemple - d'uploader sur le serveur WEB un programme nous permettant de prendre la main. Comme le suggère la méthodologie, le test peut consister en un test EICAR.


2.7 - Attaque de rejeu

Nous travaillons cette fois en local et après avoir lancé une attaque de type MItM. Alors, notre but est de récupérer les éléments valides d'une session (credentials, cookie, etc ...) pour pouvoir nous approprier les requêtes passées par d'autres utilisateurs en les rejouant. Nous aurons besoin d'outils pour sniffer le trafic (ex : wireshark) + TCPReplay et/ou Webscarab.

mercredi 18 mars 2009

[STANDARD] OWASP - Episode 8

Nous continuons sur notre lancée pour aborder le huitième épisode sur la méthodologie OWASP. Il s'agit ici de traiter des dénis de service. Rarement demandé lors d'un pentest, des effets pourtant ravageurs en cas de succès ...


1 - Avant-propos

Ce chapitre correspond à la section 4.9 de la norme, nommé Denial of Service Testing - DS. Puisque nous parlons de déni de service, les attaques correspondantes ne devront être lancées que si elles sont explicitement demandées. En effet, la compagnie demandeuse est rarement prête à prendre le risque de voir tomber sa prod'. Cependant, les tests peuvent se dérouler sur un environnement de test ou le client peut très bien être intéressé par des tests exhaustifs ou les dénis de services ont largement leur place.


2 - Phase de tests actifs 7 - tests sur les dénis de service

2.1 - DS-001 : Attaque DoS basées sur les "wilcard characters"

Les "wildcard characters" sont les caractères spéciaux qui remplacent plusieurs caractères ou une chaînes. Par exemple, le caractère "*" peut remplacer toutes les chaînes. Le but est de les utiliser pour forcer la base de données cible à chercher le plus longtemps possible pour répondre à notre requête. Voici quelques règles à suivre :
  • La requête doit demander un élément inexistant ou très rare dans un champ de recherche très large ;
  • Utiliser de longues et complexes requêtes avec des "wildcard characters" ;
  • Commencer et terminer la requête par un "%" (pour le LIKE).
L'objet de cette attaque et de rendre la BDD inutilisable ou du moins très ralentie.

2.2 - DS-002 : Bloquer les comptes utilisateur

Généralement, un seuil est imposé pour le nombre d'essais autorisés pour se connecter avec un compte. Cela évite notamment les attaques de type "brute force". Cependant, une fois la totalité des essais épuisée, le compte est bloqué pendant une durée indétermminée. Nous avons deux cas :
  • Nous connaissons le login des comptes à bloquer. Dans ce cas, tenter au moins 15 essais jusqu'à blocage du compte ;
  • Nous ne connaissons pas de login. Alors, il nous faut les trouver grâce :
    • aux messages et pages d'erreur fournis à partir de la page de login (point déjà traité) ;
    • à la page de création de compte en tentant de créer un utilisateur déjà existant ;
    • à la page permettant de recouvrer son mot de passe (point déjà traité).
2.3 - DS-003 : DoS basés sur des attaques de type "Buffer Overflow"

Nous avons déjà abordé le sujet des "buffer overflow" dans l'épisode précédent. La différence est qu'ici, le but est de simplement rendre inacessible un service. Par exemple, nous pourrons le vérifier si une page ou une fonctionnalité n'est plus disponible suite à notre attaque.

2.4 - DS-004 : DoS sur l'allocation d'objet

Parmi les actions permises pour l'utilisateur, ce dernier peut parfois - directement ou non - créer des instances d'un objet quelconque (propriété, caractéristique, entrée dans un base, etc.). Pour illustration, au niveau du code, la création d'un objet se fera avec un new.

2.5 - DS-005 : Utilisation d'une boucle

Les codeurs utilisent souvent des boucles dans leurs programmes. Si une boucle est localisée ou supposée, l'utilisateur pourra tenter de dépasser les limites d'une boucle (ex : dans le cas d'une boucle for) ou de lancer une boucle infinie (ex : avec une boucle while).

2.6 - DS-006 : Saturation d'un disque

Si la gestion des logs n'est pas sécurisée, il peut arriver que de nombreux logs soient enregistrés. Aussi, il est possible que le disque accueillant les logs n'ait pas un espace suffisant. Alors, le but de l'attaquant sera de générer un maximum de logs pour mettre en d'usage le système de log. Cette attaque se fera généralement à l'aide de scripts automatiques ou de requêtes coûteuses en espace disque.

2.7 - DS-007 : Saturation des ressources

Les ressources créées sur le serveur demandent des ressources diverses (disque, CPU, mémoire vive, et/ou réseau). Si elles ne sont pas fermées ou réallouée correctement, elles s'accumulent et peuvent provoquer une surcharge quelconque. Par exemple, nous pouvons avoir :
  • des fichiers mal fermés qui sont lockés ;
  • des ressources accumulées qui demandent une mémoire vive trop importante par rapport aux capacités du serveur ;
  • des connections toujours actives sur un BDD jusqu'à atteindre le seuil autorisé (ex : 15 connexions simultanées).

2.8 - DS-008 : Saturation d'une session

Ici, nous tentons de stocker un maximum de données dans une session. Aussi, il peut s'agir de créer un maximum de session pour surcharger le serveur. Idéalement, nous combinerons les deux. Les exigences en termes de mémoire sont alors de plus en plus forte pour le serveur qui finira certainement par ne plus avoir les capacités d'assurer une telle demande.

jeudi 12 mars 2009

[STANDARD] OWASP - Episode 7

Septième épisode de notre épopée vers la connaissance de la méthodologie OWASP. Nous n'avons pourtant pas encore couvert tous les sujets, ni même les plus classiques. En effet, s'il y a bien une recette qui marche à presque tous les coups en termes de pentests d'applis WEB, ce sont les injections en tout genre !


1 - Avant-propos

L'épisode 7 traite du contrôle des données fournies en entrée par un utilisateur (Data Validation Testing - DV). Dans le cas d'un attaquant, il tentera d'injecter des caractères spéciaux puis du code malicieux si le contrôle des données n'est pas efficace. Le but n'est pas d'expliquer le fonctionnement de chaque type d'injection (ou alors, je tente la page de blog la plus longue de la toile ;) mais de passer en revue les principales possibilités à la disposition d'un attaquant proposées par la norme en question.


2 - Phase de tests actifs 6 - tests sur les injections

2.1 - DV-001 : XSS non persistant

Il existe deux catégories d'attaque de type XSS (ou Cross Site Scripting) :
  • les XSS non persistants qui ne sont pas maintenus dans l'application, lancé en "one-shot" (cf. le paragraphe présent) ;
  • les XSS persistants qui sont maintenus et pourront être rejoués par les victimes à leur insue en consultants un page affectée par exemple sans que l'attaquant n'intervienne de nouveau (cf. paragraphe suivant) ;
  • Il existe en réalité une troisième catégorie plus particulière, les attaques de type CSRF (vue dans l'épisode 4).
Pour trouver un XSS non persistant, nous abordons la démarche suivante :
  • Quels sont les entrées possibles ? Où avons-nous une chance de réussir une telle attaque. La réponse a normalement été élucidée dans l'épisode 1 ;
  • Phase d'analyse : tenter un XSS classique (cf. exemple ci-dessous. Encoder la requête si nécessaire).
  • Phase d'attaque : injecter le code souhaité (ex : récupération des cookies).



2.2 - DV-002 : XSS persistant

Les XSS persistants sont encore plus appréciés de l'attaquant puisqu'ils peuvent avoir des retombées après coup. Une démarche similaire sera suivie pour injecter de tels codes :
  • Trouver un moyen d'"enregistrer" votre XSS (formulaire, page de profil, page de configuration, etc.) ;
  • Analyser le code HTML de la page pour y trouver le champ vulnérable ;
  • Tester avec un XSS classique (un autre exemple est fourni ci-dessous).
  • Injecter le code qui sera exécuter lorsque la page infectée sera consultée manuellement ou automatiquement (ex : par une moulinette). Il est aussi possible d'utiliser des outils d'exploitation (un prochain post ?).

2.3 - DV-003 : DOM Based XSS

En boîte grise, ce test consiste à
  • trouver dans le code les fonctions potentiellement injectables (ex : document.location, document.url, ...) ;
  • tenter l'attaque :
    • ex1 : concaténer le caractère # suivi du code malicieux (javascript) dans l'URL ;
    • ex2 : essayer le code XSS à la place des valeurs des paramètres.
Je vous invite à voir le document d'Amit KLEIN pour plus d'info sur ce sujet.

2.4 - DV-004 : Cross Site Flashing

Nous testons ici la sécurité des animations flashs :
  • Dans un premier temps, récupérer le *.swf avec un simple wget ;
  • Puis, utiliser flare pour le décompiler ;
  • Trouver les méthodes potentiellement dangereuses (ex : loadVariables(), getURL(), etc.) ;
  • Injecter le code malicieux (ex : javascript:code_malicieux).
Pour n'en citer qu'un seul, il existe un outil pour auditer ce genre d'animation : SWFIntruder.

2.5 - DV-005 : injections SQL

Là, on s'attaque à un très gros morceaux. La norme prend l'ampleur du sujet en traitant les bases de données les plus connues (MySQL, Oracle, MS SQL, Access, PostgreSQL). Nous n'abordons ici que le principe très (très très) général.
  • L'attaque réussie la plupart du temps dans le champ d'un formulaire, d'un champ de recherche, d'un champ d'e-commerce ;
  • Tester les caractères spéciaux et chaînes qui peuvent nous permettre de construire des requêtes SQL : ' ; - AND OR /*
  • Lancer des injections SQL en devinant les requêtes sous-jacentes (ex : 1' or '1'='1)

2.6 - DV-006 : injections LDAP

Les bases LDAP renferment des informations souvent aussi sensibles que celles que l'on aurait pu récupérées dans les bases de données vulnérables (cf. paragraphe précédent). Concrétement, les attaques vont généralement se réaliser de la manière suivante :
utiliser le caractère * à la place des valeurs légitimes pour afficher tous les résultats ;
essayer les caractères ( | & , * pour provoquer des erreurs et obtenir des informations ;
pour l'authentification, il existe des attaques plus complexes (exemple ci-dessous).
username => *)(uid=*))(|(uid=*
password => nimportequoi


2.7 - DV-007 : injections ORM

L'ORM ajoute une couche intermédiare entre la base de données et l'application WEB. Cependant, il n'est pas exempt de vulnérabilité. Aussi, comme toute solution, elle n'est efficace que si elle est configurée correctement. Sinon, son effet peut être inverse ... Le but de cette phase est donc :
  • de s'assurer que l'ORM ne comporte pas de faille, ni de défaut de configuration ;
  • de tester les attaques d'injections seront similaires à celles déjà évoquées en DV-005 ;
  • en cas de test en mode boîte grise/blanche, d'étudier le code qui pourra certainement révéler de nouvelles failles.

2.8 - DV-008 : injections XML

Le format XML est aujourd'hui très répandu pour transporter les informations entre l'IHM et la base de données. Il est donc fréquent de rencontrer ce format lors d'un pentest. Une nouvelle piste pour l'audit !
  • Tester les caractères spéciaux acceptés et susceptibles d'intervenir pour une injection : ' " < > &
  • Connaître la structure de la base de données. Est-il possible de lire la DTD ? Si oui, repérer les noms de champ intéressants ... Utiliser le type Entity avec le caractère & ;
  • Tester un Tag injection en insérant des tags malicieux dans les champs vulnérables.
En tant qu'exemple, nous prenons un champ qui ajoute un utilisateur dans la BDD. Nous allons en ajouter deux de la manière suivante :

Deuxième exemple : nous ajoutons une propriété supplémentaire à notre utilisateur :

2.9 - DV-009 : injections SSI

SSI pour "Server Side Includes" permet d'obtenir du code dynamique dans ses pages HTML. Quelles sont les pages vulnérables ? En générale, les pages dont l'extension est *.shtml mais pas forcément. Alors comment le savoir ? Encore une fois, tester la réaction du serveur face aux caractères spéciaux : < ! # = / . " - >
Puis ... à l'attaque ! Voici un exemple ci-dessous :


2.10 - DV-010 : injections XPATH

XPATH est le langage qui sert à interpréter des fichiers XML. Les attaques vont être très similaires à une injection SQL :
  • Comment tester ? Tenter le caractère '. Cela provoque-t-il une erreur intéressante ?
  • Tester une injection SQL classique (cf. DV-005 pour avoir des exemples plus que classique :)
  • Adapter l'attaque si on a connaissance du code XML associé.
  • De la même façon que pour SQL, nous pouvons tenter une attaque en aveugle.

2.11 - DV-011 : injections IMAP/SMTP

Bon, il n'est pas nécessaire de présenter les protocoles IMAP et SMTP mais connaissez-vous les attaques possibles sur ces protocoles en termes d'injection ?
  • Injection dans l'URL : modifier un paramètre en lui donnant une valeur nulle, aléatoire ou contenant un caractère spécial. Vous pouvez aussi modifier le nom du paramètre ou carrément le modifier. A travers ces différents tests, vous connaîtrez mieux le comportement du serveur de messagerie.
  • Compléter votre connaissance en générant des erreurs sur les paramètres et valeurs vulnérables d'après le premier point. Le but est de connaître les flux et structures intéressant de la méssagerie.
  • Tester les injections sans être connecté (ex : utilisez les commandes IMAP) puis en l'étant si vous disposez d'un compte (ex : utilisez les caractères CRLF au bon endroit du mail qui n'est pas constitué que du corps de message ...).

2.12 - DV-012 : injections de code

Dans l'URL, il est parfois possible de lancer des commandes en modifiant les paramètres avec du code malicieux (encodé). En boîte grise, nous chercherons les parties de code ou fonction qui autorise d'entrée du code et qui, surtout, accepte des injections permettant l'exécution de code sur le serveur hôte (ex : un simple ls).

2.13 - DV-013 : OS Commanding

Intéragir avec le serveur hôte est un grand pas dans notre phase d'attaque. Les méthodes les plus classiques consistent à enchaîner des intructions malicieuses à des instructions légitimes. En général, cela revient à ajouter :
  • & suivi de la commande (Windows) ;
  • ; suivi de la commande (Linux) ;
  • | suivi de la commande.

2.14 - DV-014 : Buffer Overflow

Bon bah là, pour résumer en moins de cent lignes, je sais pas faire ;) Il faut savoir que la norme prend en considérations les trois types d'attaques suivants : Heap overflow, Stack overflow et String Attack. Pour la démarche, je vais énormément simplifier mais grossièrement :
  • On injecte une chaîne trop grande ;
  • On repère l'octet où on pourra injecter une adresse qui redirige vers notre code malicieux ;
  • Dans le cas d'une string attack, on utilisera les chaînes suivantes : %x, %s et %n pour tenter de corrompre l'application.

2.15 - DV-015 : Incubating Vulnerability

Cette fois, nous tentons de corrompre l'application en y "déposant" un code malicieux que nous pourrons réutiliser pour pousuivre notre attaque (exemple, une backdoor) ou en espérant qu'une gentille victime actionne notre piège.
  • Il peut s'agir tout simplement d'uploader notre code grâce à un champ sympa (ex :champ pour l'upload de fichier) ;
  • Aussi, il peut s'agir d'XSS, injection SQL + XSS, ... (ex : dans un forum) ;
  • Ou encore, en profitant d'un défaut de sécurité ou de configuration. Par exemple, on peut injecter un fichier WAR malicieux (cf le post sur Jonas et JBoss ...).

2.16 - DV-016 : Splitting et Smuggling attack

Une splitting attack consiste à s'arranger pour envoyer deux requêtes HTTP dont une notamment qui ne devrait pas être acceptée normalement par le serveur WEB.
  • Utiliser le CRLF avec votre requête malicieuse. Pour info, nous pouvons encoder le CRLF en %d%a ...
  • La requête toute entière doit être encodée ;
  • Pour compléter l'attaque, nous modifons le champs Last-modified avec une date dans le futur (ce champ est dans l'entête de la requête HTTP).
Plus que des mots, un exemple ci-dessous :
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